Le taxi s'arrêta en plein Upper West Side. Le contraste était plutôt détonant entre là d'où nous venions, et là où nous nous étions arrêtés. « Je t'emmène là où tout le monde danse .» c'était vrai, la porte noire gardée par deux gorilles ouvrait, je le savais, sur un monde de mouvements, de lumières et de bruit. Je joignis à mes premiers pas en direction de l'entrée un regard en direction de Matt; je ne savais pas s'il était déjà entré dans une des grandes boîtes de nuit de Manhattan, une de celles dans lesquelles vous devez remplir certains critères pour pouvoir y pénétrer. Une de celles également où la chaleur de la nuit rendaient fous la jeunesse s'y précipitant, dont la réputation officieuse fait beaucoup parler. Être sous l'emprise de la drogue ou de l'alcool dans ce genre d'endroit était une d'une banalité monstrueuse. C'était l'endroit parfait pour une parfaite intimité en plein cœur de la foule.

Je donnais mon nom à l'un des deux gorille, qui fit un petit hochement de tête avant de nous ouvrir la porte, sans dire un mot. Nous débouchâmes dans un petit couloir dans lequel se faisait d'ores et déjà entendre la musique présente à l'intérieur de la salle, malgré les systèmes d'insonorisation. Une double porte comprenant deux hublots apparut devant nous. Je perçus derrière elle les flots de lumière, jaillissant des spots et autres éclairages, balayant la salle de rayons roses, bleus, verts ou encore jaunes, desquels se détachaient plus d'une centaine de silhouettes dont les bras et la tête venaient gifler l'air en tout sens au son des enceintes. Je me retournai vers Matt. J'avais envie qu'il conserve ce désir qu'il avait pour moi. D'un geste vif, j'entourai ses poignets de mes doigts, les serrant fort à l'intérieur de mes paumes, avançai en le contraignant à reculer pour le plaquer contre le mur qui se trouvait à environ un mètre derrière lui. Je fis vaquer mes lèvres à quelques centimètres de la peau de sa joue, progressant vers le lobe de son oreille, puis son cou. En suspension, ne touchant jamais l'épiderme, elles laissaient passer mon souffle saccadé. Mes mouvements étaient lents. Ma main gauche vint se plaquer sur sa hanche, puis remonta doucement le long de son flanc, caressant bientôt sa clavicule pour enfin venir se loger au haut de son cou, là où la mâchoire, l'oreille et l'arrière de celle-ci dessinaient une surface équivalente à celle d'une main. Alors mes lèvres se posèrent dans son cou, embrassèrent sa peau avec passion, la mordant parfois. Mon autre main vint se loger au creux de ses omoplates. Ma bouche fit le tour de son cou, puis remonta le long de son menton, pour enfin se poser sur les lèvres de l'objet de mon désir.

Mes mains quittèrent leur refuge avant mes lèvres, qui prirent alors la direction de son oreille « Allons danser... .» Je saisis le bout de ses doigts, simple contact qui permettait qu'il suive mon mouvement lorsque je me retournai pour ouvrir les portes et pénétrer à l'intérieur de la faune. Nous fûmes assailli par le bruit et la chaleur des corps. Je nous frayait un chemin parmi les corps pour arriver en plein coeur de la pièce. Je poussai légèrement sur ma voix pour qu'il puisse m'entendre sans difficulté « Intègre ton monde au mien, Matt .»

« Je t'emmène là où tout le monde danse.»

Le taxi m’avait permit de reprendre un peu de contenance. Un simple baiser avait suffit à me mettre dans un état pas possible. Je n’imaginais pas le reste… Ou ne préférais pas plutôt. Je connaissais peu ce quartier mais il ne m’était pas inconnue Chelsea m’y avait déjà fait faire le tour une fois ou deux. Je n’étais des masses à mon aise en générale, mais en la présence de Timéo, j’avais l’impression de pouvoir aller partout ou je le voulais. Je le suivais regardant autour de moi. Je me demandais bien pourquoi tout me semblait quand même nouveau. Peut être était-ce du à la petite pilule de tout à l’heure. Ou peut être à l’ambiance plus… intime dans laquelle je venais. Je ne perdais pas Timéo des yeux, d’ailleurs comment pouvais-je le perdre, il m’avait littéralement envouté.

A peine avions-nous pénétrer le couloir que la musique me prit et je ne pus empêcher un léger mouvement de tête au rythme de la musique. J’étais vraiment née avec le rythme dans la peau. Je continuais de suivre Timéo, sans rien dire. Me laissant doucement envahir par le peu de musique que l’on entendait je fus plutôt surprit quand mes mains se retrouvèrent prisonnières de celle du grand brun qui m’accompagnait. En moins de temps que j’eus le temps de comprendre ce qu’il se passait, j’étais plaqué contre le mur le plus proche, Timéo limite collé à moi. Je posais d’abord mon regard dans le sien, jusqu’à le perdre quand il appliqua son souffle sur mon visage à une lenteur extrême. Ma fâcheuse manie de me mordre la lèvre inférieure me reprit aussi sec. J’étais frustré, il était si proche et pourtant trop loin pour me toucher de ses douces lèvres. Lorsque je ressentis le contact de sa main je ne pus qu’esquisser un sourire de satisfaction. La caresse me fit un instant perdre pied. Une fois ses lèvres posées dans mon cou je fermais les yeux. Je voulais sentir et ressentir ses baisers et les imprégnais dans ma mémoire comme sur ma peau. Je posais mes mais sur ses hanches, l’attirant un peu plus à moi au moment du contact entre nos lèvres.

« Allons danser... .» J’hésitais entre le fait de le retenir et d’aller danser. Mais pourquoi le retenir alors que je pourrais au contraire profiter de la musique, danser à mon aise, et me coller à lui. Je le suivis et il me menant directeur au centre de la piste. « Intègre ton monde au mien, Matt.» Ma langue passa lentement sur mes lèvres, je fermais un instant les yeux, et en une micro seconde mon corps ondula automatiquement dans le rythme de la musique. La chaleur déjà présente, à celle que m’avait procuré mon mystérieux brun me troubler un peu plus que je ne pouvais l’être. Je défis les quelques boutons du haut de ma chemise, rouvrit ensuite les yeux. La musique c’était mon monde, la danse ma vie. J’étais plus qu’à l’aise sur une piste de danse qu’ailleurs. Je prenais toute l’assurance que je n’avais pas forcement en tant normal. J’avais, de plus, ma façon bien à moi de m’approprier la musique, de m’approprier une danse. Une danse plutôt banale, ou les gens normaux se contentaient de se déhancher, je la rendais sensuelle, voir même sexy. Je sentais le plaisir m’envahir, la chaleur monter, et mon excitation ne faisait que croitre. Je ne comprenais comment ça se faisait qu’un mec puisse me faire un tel effet. Mais c’était Timéo. Ce n’était que lui. Aucun autres hommes ne m’avaient fait cet effet jusqu’à présent. Et pourtant j’en avais rencontré des biens foutus pendant ma carrière de mannequin. Mais aucun n’avait cette nonchalance, cette façon de m’envouter.

Matt commença à danser. Ses mouvements étaient captivants, envoutants. Je compris que la danse était son monde; ça se voyait à sa manière de bouger et de s'approprier le rythme de la musique. Alors, chaque parcelle de son corps devenait attractive, de chacun de ses gestes émanait une sensualité et un érotisme sans fin. J'étais absorbé dans la contemplation de son corps, j'avais le sentiment d'être devant un objet précieux, si précieux que l'on aurait peur de le toucher, de l'abîmer. Mes mains hésitaient à se poser sur sa peau brûlante, malgré le fait que j'aie envie de lui au plus haut point. Je me repris en main et me rapprochai du corps de l'Apollon dansant face à moi. Les effets de la drogue encore présents dans mon sang me faisaient vivre la musique, elle s'engouffrait sous ma peau, les basses résonnaient sous mes côtes. En pleine possession d'elle je joignis mes mouvements à ce de Matt, l'accompagnant, tentant de sublimer d'autant plus le spectacle que les siens m'offraient. Pendant de longues, très longues secondes, je ne me résolus pas à le toucher, ce corps parfait en mouvement qui m'envoutait, jusqu'au moment où je posai mes mains sur ses hanches, délicatement, et, d'un pas rapide je me rapprochais de lui. Je sentais les mouvements de son bassin et de son ventre frôler le tissu de mes vêtements. Cette légère distante était excitante. Hautement excitante. Nos corps ne se touchaient pas, séparés de quelques centimètres, et en cela résidait toute cette tension si agréable, et pourtant à la fois si insoutenable... La boule de chaleur en mon bas ventre me tiraillait de douleur et de plaisir. J'avais envie de la consumer maintenant.

J'entendais de nouveau mon sang taper contre mes tempes, au rythme de la musique, et ma respiration s'accélérait. J'approchai ma tête de celle de Matt, et bientôt mon bassin fit de même. Ma bouche commença à vagabonder à quelques centimètres du visage, du cou et des épaule de mon bel asiatique. Lorsqu'elle se posa sur l'angle de sa mâchoire, mes mains remontèrent lentement et doucement son torse, s'attardant parfois pendant l'un des mouvements de sa danse. Mes lèvres remontèrent petit à petit jusqu'à son menton, l'embrassèrent, puis contournèrent ses lèvres, vinrent se poser à quelques millimètres d'elles, de chaque côté, en dessous et au dessus. Je savais que cette sensation était des plus excitantes et des plus frustrantes tout à la fois, tourner autour des lèvres sans jamais se poser sur elles, comme un baiser promis mais qui prend le temps de se faire désirer... Mes mains continuaient leur ascension et mes doigts agrippèrent bientôt le col de sa chemise, effleurant sa peu humide et brûlante. Ils glissèrent le long de l'ouverture, sous ses deux boutons que les mains agiles de Matt venaient de sortir de leur boutonnière. Et les miennes firent de même avec ceux qui se trouvaient dans leur continuité, pendant que mes lèvres couraient côte aux siennes. Mes gestes avaient libérer son torse brillant, l'ouverture de la chemise allait jusqu'au nombril. J'arrêtais un instant mes baisers pour poser mon regard au fond du sien. Je voulais lui donner confiance, qu'il ne doute pas, qu'il n'hésite pas. Je voulais seulement qu'il me désire en retour. Alors, lentement, mes mains prirent la direction de son torse nu et brûlant. Lentement, très lentement, elles progressaient vers lui. Et, sous le geste de mes lèvres offrant enfin le baiser promis, elle se posèrent sur la peau.

Ce contact fit monter en moi une vague de désir et de plaisir irrépressible qui me transporta littéralement. Je collai mon bassin à celui de Matt. Mes mains parcourent le ventre et le torse chaud de ma proie. Son corps était si excitant, si parfait. J'eus un instant la chair de poule, submergé de plaisir. J'étais dans une bulle avec lui, un autre monde. Je découvrais ses muscles sous la paume de mes mains, le plaisir me subjuguait. Mais je voulais plus. Je voulais tout son corps, je le voulais mien.

La musique avait totalement prit possession de mon corps, comme Timéo avait totalement prit possession de mon esprit. Je le regardais s’adapter à mes mouvements, s’adapter à la musique qui me suivait partout. Je me demandais encore combien de temps attendrait-il avant de se rapprocher, de me coller, de me toucher… Serais-je le premier à agir ? J’attendais vainement qu’il dirige ses doigts sur ma personne. Il s’approcha envie mais garda quelques centimètres, il aimait vraiment jouer. Finalement ses mains se posèrent enfin sur mes hanches, et j’en fis de même sur les siennes, mais encore ce petit écart qui me faisait ressentir un désir et un plaisir inouïe. Il savait comment faire monter l’excitation chez les autres, c’était dingue. C’était vraiment un tombeur. J’hésitais, ses lèvres m’attirait tant, son torse était comme un aimant, ça façon de me regarder tellement envoutante. Toute peur avait fini par s’évanouir, je ne désirais que lui, je ne voulais plus fuir, je voulais aller plus loin. Je voulais faire partie de son monde.

Enfin il s’approcha réellement de moi, déposant ses lèvres sur la mâchoire, contournant mes lèvres. Je sentais la frustration prendre place. Il savait comment me faire tourner en bourrique, et ça avait le don de m’énerver mais surtout de me donner encore plus envie de lui. Rapidement il défit ma chemise, une sorte de gêne me prit, et je m’attaquais une fois de plus à cette pauvre lèvre. J’essayais de capter son regard. Je voulais voir ses yeux, ses yeux qui avaient le don de me rassurer, de m’entrainer, de me perdre dans les méandres du plaisir. Comme si il avait entendu mes pensées, il plongea son regard dans le miens. Je restais figé, fixé dans ce regard. Il se rapprochait, instinctivement je fermais doucement les yeux. La sensation de ses lèvres sur les miennes, enfin. Par contre la sensation de ses mains sur ma peau mise à nu par Timéo me donna un violant frisson, mélange de plaisir, de désir, d’excitation et d’inconnu. Au touché, il était facile de reconnaitre des mains d’homme ou de femme. Et des mains d’homme sur mon torse me firent vraiment une drôle de sensation.

Je restais un moment passif, jusqu’à ce que je me réveille. Mes mains remontèrent le long de ses côtes, l’une se posa sur une de ses omoplates et l’autre vint se loger tout d’abord dans le cou du beau brun, mais glissa délicatement jusqu’à l’ouverture de la chemise de ce dernier. J’entrouvris ma bouche et vint caresser les lèvres de mon partenaire de la soirée. Je comptais bien approfondir un peu plus se baiser. Je voulais également montrer à Timéo que je ne comptais pas en rester à de simple baiser. Que j’étais prêt ? Ou presque à aller plus loin. A sauter le pas. Bassin contre bassin me donnait de plus en plus chose, et l’effet de la petite pilule étant toujours présent, éveillait vraiment ce contact. En faite le moindre contacte que Timéo avait envers moi était comme décuplé si ce n’était pas plus, par cette drogue qui rendait mes perceptions vraiment particulière. A ce contact mes mouvements si firent beaucoup plus sensuels. J’accentuais mes mouvements, de manière à faire s’entrechoquer nos bassins. Je mis doucement fin à ce baiser langoureux et vint à mon tour jouer avec la peau offert de mon beau brun. Je vins glisser mes lèvres dans son cou, remontrant un instant pour jouer avec le lobe de son oreille, puis retourner dans son cou. J’étais moins à l’aise que lui et mes gestes étaient un peu maladroits. Je ne savais trop comment m’y prendre. J’avais eut plusieurs conquêtes, mais que des féminines. Je n’avais vraiment pas l’habitude d’éveiller l’envie chez un homme. Bien que Timéo semblait réceptif, je n’étais pas encore très à l’aise.

Lorsque les mains de Matt remontèrent lentement le long de mes côtes je retins ma respiration; je voulais savourer tous ses gestes, toutes ses intentions, me nourrir de ces mains desquelles transparaissait une certaine maladresse mais un très grand désir. Et un désir de donner, donner pour avoir plus encore. Ses mains allant et venant sur mon corps me donnaient d'autant plus envie de faire mien son propre corps. Quand il posa ses lèvres sur les miennes par sa propre initiative, je déboutonnais les boutons restant de sa chemise et mes mains s'emparèrent de ses flancs, les enserrant de mes doigts, resserrant mon emprise, descendant presque jusqu'à ses hanches, ayant cette sensation horriblement plaisante de pouvoir dominer tout son corps. Nos bassins s'entrechoquèrent, et, à mon premier étonnement, ce geste ne venait de prime abord pas de moi. Il m'excitait. Il m'excitait encore plus qu'il ne l'avait fait jusqu'à présent. Ainsi, lorsqu'il posa ses lèvres dans mon cou, mes doigts s'enfoncèrent de plaisir dans la peau de ses flancs. Je sentais qu'il avait autant envie que moi d'aller plus loin. Ce soir il voulait franchir la porte, une de celles qu'il n'avait jamais ouverte jusqu'à présent. Et j'étais tout préparé pour ça.

La tête rejetée en arrière sous le va-et-vient de ses lèvres sur la peau de mon cou, je desserrai mon emprise. Bientôt mes doigts quittèrent ses flancs, et mes bras remontèrent lentement vers mon torse pour déboutonner les boutons de ma chemise. Je voulais lui faire sentir qu'il ne devait pas hésiter. La voie lui étaient totalement ouverte, à lui d'y vaquer comme bon lui semblait. Je plongeai encore une fois mon regard dans le sien lorsque ses baisers cessèrent, tout en ramenant mes mains vers son torse dévoilé. J'y posai mes mains, dessinant de leurs caresses le tracé de ses muscles, avant de les placer au creux de son bassin. Alors mon cou se plia et, par une pression de mes mains, collant le bassin de mon bel Apollon au mien, ma bouche partit à la rencontre du haut de son torse brûlant. Peu à peu, dans le mouvement de la musique, les paumes de mes mains vinrent caresser le tissu du pantalon de Matt, descendant encore et toujours, s'étalant sur ses côtés, descendant le long de ses cuisses, avant de remonter sous ses fesses, se plaçant juste à la courbure de celles-ci, cette ligne d'attache avec les cuisses. L'emprise de mes mains se fit plus ferme. Elles suivirent les mouvements de son bassin, les accompagnant, exerçant une pression plus forte contre le mien. Je pouvais sentir l'effet que la proximité et les mouvements de nos deux corps lui procurait; il se répercutait sur moi, en moi. Je sentais son excitation et son désir. Mes lèvres remontèrent dans son cou et s'entrouvrirent pour prendre entre mes dents sa peau douce et brûlante.

Je voulais le dévorer entièrement, rentrer en lui, le submerger de plaisir. L'excitation était à son comble. Ma respiration se saccadait à outrance. Mes lèvres se rapprochèrent de son oreille « Je te veux. Maintenant. » Mes mots sortirent des mes lèvres comme un souffle, court, dévoré d'envie. Je m'emparai de ses mains, et nos corps se décollèrent lentement. Je l'emmenais là où nous pourrions vivre pleinement notre désir. Là on je pouvais lui faire franchir cette porte. Là où je pourrais lui donner le plaisir que je voulais lui offrir.

Cette fois je ne pouvais plus reculer. En faite, je ne voulais plus reculer. Je ne pouvais et ne voulais résister à mon beau brun. Je laissais mes envies et mon désir contrôler mes actes. Si je réfléchissais de trop, j’avais peur que tout s’arrête brutalement, et là je n’étais pas prêt à laisser disparaitre cet homme de mon champ de vision. Il m’avait attiré trop loin dans son monde pour que je ne le quitte. Ses lèvres me semblaient brulantes. Etait-il aussi fiévreux que je ne l’étais ? Il s’attaqua au restant des boutons de ma chemise, me donnant une nouvelle vague de frisson sur tout le corps. Ses doigts frôlant mon corps, se posant dessus n’arrangeaient rien. Comment se pouvait-il que son être en entier appelait le miens. Comment pouvait-il avoir une telle emprise sur moi ? Comment pouvais-je me laisser influencer de la sorte ? J’avais pourtant un caractère bien à moi, et je détestais suivre les autres. Et pourtant, j’étais là, à regarder Timéo défaire les boutons de sa chemise, m’offrant une vue sur son torse, une vue plus qu’alléchante.

Ses yeux… mes yeux avaient du mal à les quitter. Ils disaient tellement aussi. Je pouvais y voir du plaisir, de l’envie, du désir, de la confiance. Il faisait tout pour que je sois à l’aise, que je ne prenne pas peur. Mais maintenant était-ce encore vraiment nécessaire ? J’étais totalement à lui. Il avait déjà réussi, et j’étais sur qu’il avait comprit. Mes mains, un peu hésitantes tout de même, se posèrent maladroitement sur son torse dévoilé. Je fermais les yeux, histoire de ressentir une fois de plus son touché poussé à l’extrême par la petite pilule qui agissait encore dans mon ventre. De ses pectoraux mes mains glissèrent sur ses côtes, cette fois-ci dénudées. Je continuais leur décente jusqu’à sa taille puis jusqu’à ses hanches, rencontrant le haut de son pantalon. Une de mes mains se stoppa là, pendant que l’autre reprenait son ascension pour aller parcourir les abdos de Timéo du bout des doigts. Pendant que ses lèvres parcouraient mon torse, ma main redessiner chaque muscle que son torse m’offrait. Je jetais violement ma tête en arrière dès que je sentis ses mains passaient sous la limite que formait le tissu de mon jean. Ma lèvre fut de nouveau prise d’assaut pas mes dents. L’excitation, la chaleur dans mon bas ventre mélangé à toutes ses caresses, tout ça me faisait perdre pied.

J’étais sur le point d’exploser. Et comme si il savait tout il vint me murmurer à l’oreille, poussant mon excitation à son maximum. « Je te veux. Maintenant. » Je rouvris les yeux à ses paroles. Un brin anxieux du saut dans le vide que j’étais sur le point de faire. Un saut dans l’inconnu. Quand son corps quitta le mien un violent frisson me parcouru à nouveau, la chaleur de son corps était pire que celle ressenti dans la salle. Ce contact me manquait déjà. Je ne savais pas où Timéo me conduisait, mais je savais déjà comment tout cela finirait pour la soirée. Le trajet, surement pas aussi long que j’en avais l’impression, remit ma tête en mode de fonctionnement. Des milliers de questions me passaient par la tête. Etais-je en faite prêt à franchir ce cap ? Etait-ce une bonne idée ? Qu’arriverait-il au petit matin ? C’était surement celle-là la plus important à ce moment là. Qu’adviendrait-il une fois la nuit passée. Timéo l’avait bien fait comprendre, il aimait s’amuser, il n’était pas du genre à s’attacher. Mais pour Matt c’était plutôt différent. Enfin, ça dépendait des personnes. Mais Timéo avait une telle attractivité sur lui… Il savait qu’il ne l’oublierait pas comme ça.

► Now, it's time.