Un rayon de soleil filtra par la fenêtre, il était chaud et agréable. Puis, de petites gouttes de pluie venait freiner leur course folle sur l'énorme vite. Je remis habilement une petite mèche ébène derrière mon oreille, reprirent petit à petit mes esprits. J'avais fait un rêve, un horrible rêve. Il était terrifiant, enfin pour moi. J'étais dans un parking, je courrais puis la barrière derrière moi se refermait. Puis...plus rien.... Je faisais ce rêve depuis la nuit des temps, pourtant à chaque fois, il était plus intense, plus fort, plus marquant. C'était quelque chose d'énorme, de fort contre lequel je n'avais aucune chance. J'étais comme ça. Terrifiée. Quand tout à coup, le bruit d'une petite chaînette qui tintait à mon coup me sortit de ma torpeur. Je la pris délicatement dans l'embouchure de la petite chemise de soie que je portais et la regarda. Elle était si belle, si précieuse. La petite opale scintillait sur le bout de mes doigts. Je la serrais très fort, c'était l'objet le plus précieux que j'avais.

- Hey Lex, tu viens ?
- Ouais c'est bon j'arrive !
J'arborais un jeans slim plus un t-shirt piqué dans la garde robe de mon frère, je n'avais évidemment pas négligé mon contour de l'œil au khôl noir. Pourtant, j'avais attaché mes cheveux, enfaite je ne savais même pas pourquoi. Je descendit les escaliers au pas de course et vit Alexei qui m'attendait. Lui aussi n'avait pas changé, et franchement, ça me rassurait....
- Tu te casse ou ? Lui dis-je d'une voix cynique, un peu prétentieuse. Il me regarda d'un drôle d'air, puis me dit:
- Cette invention qui s'appelle le Starbuck, tu connais ?
- Très drôle ! J'hésitais une demi-seconde, il avait des idées tellement folles des fois, qu'on y réfléchissait à 3 reprises avant de dire oul. Mais bon qu'avais-je comme autre choix.... Je montais dans sa vieille Mini Cooper, ça n'avait pas changé. Quelques bières parterre, des horrible tache sur les sièges, une musique rock style année 70, mais qu'est-ce que j'aimais ça ! C'était ça que j'aimais, j'aimais rire, vivre, boire, fumer, aimer mais je détestais le calme. J'étais comme ça.
Quand tout à coup, il me lança
- Une bière tiède ça te dis ? Je souris. Il n'eut pas une once d'hésitation, il m'envoya une heineken en plein dans la figure ! Je me reteins de répliquer à son geste, ce qui était très dur ! Le moteur ronronna, puis au bout de 5 minutes, il démarrait.
- Et puis alors, avec le vieux ça va toujours aussi mal ?
- A ton avis ? Mon grand-père.... je le détestait. Toujours après moi. A chaque fois, il utilisait ses relations, à chaque fois il menaçait les seules amis que j'ai eut dans ma petite existence, il m'avait à chaque fois pourrit la vie. Ouvert une plaie qui ne cicatrisera sûrement jamais. Jamais il ne changerait, j'en était convaincue.
Pourtant, j'avais appris à regarder la vie d'un autre angle, j'avais découvert les joies de l'adolescence, pour la première fois de ma vie, j'avais été aimée pour ce que j'étais. C'est sans doute ça le plus important.... Mais bon, la vie continuait, c'était sûrement ce que j'avais tendance à oublié. Ma vie, mon amour, mes amis, c'était ça qui comptait....
Un jour, il découvrira le mal qu'il m'a fait, alors peut être il s'excusera enfin. Peut être qu'il me prendra dans ses bras comme tous grand-pères le font à leurs petits enfants. Peut être, qu'il m'offrirais le petit cheval Barbie que je voulais à tout prix pour mon anniversaire. Peut être qu'il découvrira que son avis ne compte plus maintenant. Peut être qu'il verra enfin qui je suis vraiment...
Je ne pu m'empêcher de sourire, j'étais moi, enfin à New York, heureuse et bien avec moi. Pourtant, je savais qu'un jour la vérité éclaterait, et que ce jour là, alors je serais prête...
Je sortis de la voiture regardant autour de moi.
Non, ce n'était pas un starbucks, non c'était la plus grande boîte, et la plus huppée de tout New-York, alors c'était ça... Je laissais tout ces souvenirs dans la voiture et ouvrit la portière. J'allais de l'avant, ainsi je voulais vivre maintenant, heureuse....