La neige tombait doucement sur le paysage urbain de Brooklyn. Seule dans la rue avançait une jeune fille habillé totalement en rouge et noir : Bonnet rouge, manteau noir, slim noir, Louboutin noir et un pull rouge. Elle avait attaché ses cheveux en couette et trainait deux grosse valise Louis Vuiton. Avançant joyeusement dans la neige vers son immeuble, Elizabeth chantonnait gaiement, contente d'être enfin chez elle. Elle arriva devant l'immeuble et entreprit de monter vers son appartement.
Lorsqu'elle rentra dans l'appartement, elle vit immédiatement qu'il était vide. Lançant un bref "Y a quelqu'un ?" au cas où, elle se dirigea vers sa chambre. Elle se trouvait au fond de l'appartement et communiquait avec la salle de bain. De l'autre côté de la dite salle de bain se trouvait le bureau de son père mais, si elle avait bien compris, maintenant elle abritait "l'autre".

Aller Effy ! Tu va essayer de bien t'entendre avec lui. Pour ton père et surtout pour Karrie !

En tout cas, il n'avait pas l'air d'être là, donc la confrontation serait pour plus tard.
La décoration de sa chambre n'avait pas changé depuis la dernière fois. Elle était entièrement rose et tapissé de dessin et poster. Su son lit était disposé une dizaine voire une vingtaine de peluches qui avaient bercés l'enfance de la jeune Rogers, ou plutôt Weedmore. elle sourit faiblement à la pensée de Nate mais préféra penser à autre chose. Elle attrapa son téléphone, composa un numéro écrit sur sa main et attendit.

- Allo ?
- Bonjour, c'est mademoiselle Rogers, je vous appelle pour mes affaires.
- Ah, mademoiselle, nous vous enverrons tout à l'adresse convenue dès ce soir.
- Merci beaucoup Damien. Euh... A-t-il... A-t-il dit quelque chose ?
- Non rien mademoiselle.
- Bon très bien, merci Damien, aurevoir.
- Aurevoir.

Elle raccrocha et entreprit de défaire ses valises qui était remplit.

La nuit avait été longue. Ou courte. Enfon cela dépend de ce qu’on l’entend par nuit. Disons tout simplement que je n’avais pas trop dormis. Hier j’étais à une soirée chez une amie de la Fac. Une putin de soirée qui c’était déroulé dans l’alcool, la poudre et tout ce qui allait avec. Je m’en étais mit plein la tronche sans me soucier du réveil le lendemin. Et puis j’avais rencontré ce type, Mike ou Zak … Bref, ce mec. Un grand brun aux yeux vert qui m’avait bien plus. Il était de passage m’avait il dit. Parfait. Même pas besoin de s’attacher.
Chose plutôt étrange par contre, je me réveilla dans mon lit. Celui à l’appart de Brooklyn je veux dire. Apparemment j’avais emmené Zak (à moins que ce ne soit Tom) à la maison. Habituellement j’évite. De un parce que ma gentille famille est ici et de deux parce que c’est chez moi et que personne n’a le droit de voir de si prêt mon moi.
Je mis quelque temps à me rappeler que le problème des parents ne se posait pas là car ils étaient partit en Week End relaxation. Joyeux Noël Soul, tu as la baraque pour toi tout seul.

Je me lève donc et passe ma main dans mes cheveux pour essayer de me réveiller. Sur le bord de ma table de nuit, un peu de poudre restant de la veille. Je prends la carte qui se trouve à coté et je me dessine un petit rail que j’aspire avec habilité. Un ptit dès le matin ça fait toujours du bien. Une fois chose faite je me tourne vers le beau brun qui dort encore. La plaie. Il ne faut pas qu’il reste là. J’entreprends de le réveiller. Au passage j’attrape son jean et son tshirt pour lui jeter à la figure. « Faut que tu dégage. J’ai pas de petit dej’ à t’offrit ni rien d’autre. » Encore à moitié endormit il me répond quelque chose comme « Dacrzzzoulu » Je ne comprend rien du tout. Mais il file et c’est l’essentiel.
Je sors complètement de la chaleur des draps pour enfiler un pantalon et ouvrir la fenêtre. Je regarde la neige qui tombe doucement, le froid ça m’a toujours fait du bien. Et pourtant ce n’était pas vraiment le genre de chose que j’avais à Los Angeles.
Je ne bouge pas, j’observe le paysage, je regarde les building qui se dessinent au loin … Je plane … C’est délicieux.

Au bout d’un moment je commence tout de même à cailler. Je ferme la fenêtre et je retourne vers ma table de nuit pour attraper mon briquet et le paquet de cigarette qui me reste. Je m’en allume une et je m’écrase sur le lit pour apprécier le calme du matin. Je ferme les yeux, cigarette aux lèvres … Je savoure.
Mais je finis par rouvrir les yeux. Il y a quelqu’un dans l’appart. Quelqu’un au téléphone apparemment. Je ne comprends pas ce qu’il se dit mais c’est une voix féminine. Ce n’est pas ma mère, ça j’en suis sûr. Mais qui ?
Je me redresse, faisant tomber quelques cendres sur mon lit, et me dirige vers le couloir.

Le bruit vient de la chambre non loin de la mienne. La jeune fille prodigue est donc revenue à la maison. Youpi. Et moi qui pensais passer un week end tranquille.
Je prend appuie sur l’encadrement de la porte, je l’observe. Sa tenue pue les fringues de luxe, je grimace. Comment a-t-elle eu tout ça ?
Moi je suis torse nue, avec mon vieux jean déchiré, pied nue, une barbe naissante et mes cheveux … vachement bien mal coiffé. Un look de lève tard quoi, faisant un magnifique contraste avec son look de petite bourge. « Alors ? On a confondu Paris et Brooklyn ? »

Elle aimait bien faire et défaire ses valises, nettoyer ou ranger quelque chose car l'espace d'un instant, même infime, on a l'impression que chaque chose est à sa place et que les vrai maître, c'est nous. Elle avait à peine atteint la porte de son armoire qu'une voix l'interpella.

- Alors ? On a confondu Paris et Brooklyn ?

Malheureusement, ça commençait très mal entre eux. Rien que la première phrase qui lui adressa l'énerva. Son ton était hautain, mesquin et perdu. Remarque paumé et drogué comme il l'était, c'était un peu normal. elle se retourna brusquement et lui lança, le ton tranchant :

- Je suis plus chez moi ici. Et toi ? T'as confondus mon appart' avec la cure de désyntox' ?

Et puis, elle ajouta tout de même :

- Tu préfère que je t'appelle frérot, frangin ou Soul, âme ou je sais pas quoi.

Elle lui adressa un sourire qu'elle exagéra bien comme il faut avant de se replonger dans ses vêtements parisiens. La vie française allait lui manquer mais c'était mieux ainsi. Une jeune fille de 22 ans ne se mari comme ça sur un coup de tête avec un homme qui a embrassé sa meilleure amie. Il faut être SM ou Suicidaire ou même complètement jetée pour faire un truc comme ça.
Et voilà ! Il avait réussit à l'énerver. Il avait réussit à gâcher cette journée si belle en à peine une phrase. Bravo le drogué !

Elle était en train de déballer ses affaires. Elle rentrait pour de bon ou juste pour quelques temps ? En tout cas elle en avait des affaires… Où diable avait elle pu trouver tout ça ? Teddy n’était pas un homme qui roulait sur l’or et n’était pas du genre à payer des trucs hors de prix à sa fille au risque de devoir vendre l’appartement. Voici donc Trina. Ma charmante demi sœur. Il va falloir que je m’y fasse à tout ça. Toute cette famille, ces liens… J’espère qu’ils n’attendent pas de moi que je me montre aussi moue qu’eux.
Entre temps, Trina m’avait répondu. Cassante, elle semble être au courant de mon petit vice. Mais que sait elle vraiment ? Qu’est ce que son père lui à dit et qu’est ce que LUI sait vraiment ? Certes, la drogue ils sont au courant. Mais le reste ? Mes soirées déjantés, mes petits arrangements, mes partenaires… Tout ça c’est plutôt secret.

Ma cigarette toujours fumante dans ma bouche attend que je prenne une bouffée d’elle. Et pourtant. Je ne bouge plus. Ça m’amuse de la voire s’énerver toute seule dans son coin. Qu’une seule raison pour qu’elle s’excite comme ça, elle cache un truc. J’aime bien les secrets, quand ça ne me concerne pas. J’aime trouver les petits mensonges, les petits cadavres que l’ont cache sous le tapis ou derrière un grand sourire. Ou derrière un ton cassant. « On est censé former une grande famille heureuse. Tu pourrais peut être faire quelques efforts. » Par contre si elle s’attendait à ce que j’en fasse moi aussi elle pouvait toujours se brosser. Au fond je pense que ma mère me craint et que de ce fait elle évite de trop me chercher. Je tire enfin une bouffée de ma cigarette et laisse tomber les cendres sur le planché devant la chambre de ma sœur.
J’ai une forte envie de vomir qui pointe le bout de son nez. Faut dire que j’ai passé une folle soirée hier et la gueule de bois … J’ai beau être jeune il peut m’arriver d’être complètement à plat. Je secoue la tête, j’écrase mon mégot sur le mur avant d’entrer dans sa chambre. « Alors. C’était bien Paris ? »

J’ai vraiment rien d’autre à faire que de taper la discute avec cette brune hystérique … Et puis je veux savoir ce qu’elle cache. Pourquoi elle est partit. Qu’est ce qu’elle a fait là bas et surtout. La grande question. Pourquoi elle rentre ?

Elizabeth continua de déballer frénétiquement ses affaires, un oeil tantôt sur son téléphone, tantôt sur ses affaires et l'autre braqué sur l'espèce d'imbécile qui lui servait de demi-frère. Elle l'observait tirer, ou plutôt ne pas tirer, sur sa cigarette. Un peu plus et les cendres allaient tomber sur le plancher.

« On est censé former une grande famille heureuse. Tu pourrais peut être faire quelques efforts. » La jeune Rogers rigola. Elle rigola mais d'un rire sans joie. Il était sérieux là ? Il voulait qu'elle fasse des efforts ? mais c'était lui qui était venu lui parler, lui qui lui posait des questions et lui encore qui fumait devant elle. Bon d'accord la dernière chose n'était pas forcément une raison pour être désagréable mais le reste, le reste ! « Je vais en faire des efforts, t'inquiète pas. » et elle repartit à ses rangement. C'était dingue le nombre de vêtement qu'elle avait ramenée de Paris.

« Alors. C’était bien Paris ? » Elizabeth s'arrêta et le fixa dans les yeux. « Génial. » Elle n'avait aucunement l'intention de s'attarder sur son voyage en France, surtout pas avec lui.

Soul écrasa sa cigarette sur le mur (quelle classe, quelle décence !) et pénétra dans la chambre de la Rogers !