TOUT AVAIT SI BIEN COMMENCÉ Il était une fois une jolie princesse du nom de Esmera, Esmera Lullaby Nightley. Certes, elle ne vivait pas dans un château au beau milieu de nulle-part mais seulement dans une jolie et grande maison en Angleterre, à Liverpool exactement. Je pense que vous avez deviné que cette jolie petite brunette c’était moi. Je vivais dans une petite famille venant dans milieu aisé, on appelle ça la bourgeoisie ou du moins en Angleterre. Bref, tout était parfait. Je ne manquais de rien, j’avais été élevée avec beaucoup d’amour tout en apprenant les valeurs familiales. J’étais peut-être fille unique mais, je n’en avais pas le caractère. J’étais plutôt calme, souriante et jamais je ne haussais la voix. Sauf dans certains cas bien sur…
« Maman, je n’ai pas envie d’aller à son anniversaire. Je ne peux pas la voir c’est une vraie garce cette fille. » Je n’avais que six ans à l’époque mais, je parlais déjà comme si j’en avais le double. Ma mère me regarda avec de gros yeux parce que bien sur, il n’était interdit de parler comme je l’avais fait.
« Esmera s’il te plait ! Tu sais très bien que ce sont des clients à ton père, tu es obligée d’y aller. J’oubliais, tu vas lui offrir ce cadeau et ne pas faire ta mauvaise tête… » C’était toujours la même chose, le travail des parents passait avant tout. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi mais, comme une jeune fille bien élevée, j’obéissais sans dire un mot. Si seulement il n’y avait eu que ça…
MAIS IL Y A TOUJOURS UN MAIS On dit que les histoires se terminent toujours bien. Ce n’était que le commencement, je suis d’accord mais, il me semble que c’est tout de même important.
« Ma chérie, monte dans ta chambre tout de suite ! » Je le connaissais par cœur ce ton que ma mère employé à ce moment. Il était de plus en plus fréquent chez elle. Quand elle prononçait ces mots, j’avais toujours les larmes aux yeux, je montais quatre à quatre des escaliers et m’enfermais dans ma chambre. Une fois en sécurité, cachais en dessous de mon lit, je pouvais me montrer faible. Je sentais les larmes coulaient sur mes joues, je sentais la chaleur me montrer à la tête et chaque seconde, je croisais les doigt pour que ma mère revienne et me dise qu‘enfin, tout était fini. Jamais ça ne c’était produit. J’entendais des pas dans les escaliers mais, jamais ce n’était elle. Je ravalais ma salive dans l’espoir que cette boule qui s’était formée dans ma gorge disparaisse. Je m’approchais doucement de ma porte pour écouter le moindre son qui se ferait paraitre mais… Jamais je n’avais la chance de lui échapper. J’avais beau pleurer, crier, me défendre, ou le supplier, il était trop fort. Je n’étais qu’une enfant et, je ne pouvais rien contre lui. Cela faisait un moment que mon père n’était plus fidèle à ma mère. Je ne savais pas vraiment ce que cela voulait dire mais, je constatais seulement que mes parents se disputaient de plus en plus souvent. D’après ma mère, tout allait changer. Quand ? Je n’en avais aucunes idées mais, elle me disait qu’un jour, papa arrêterait de boire et tout serait beau comme avant. Malheureusement, ça arrivait de plus en plus souvent, mon père me donnait des coups à moi mais aussi à ma mère et, elle n’avait pas le courage de s’enfuir. Plusieurs fois je me suis retrouvée à l’hôpital avec un bras cassé ou alors une cheville tordue. Mon père m’emmenait et trouvait toujours une excuse à cette blessure. Un jour c’était une chute en vélo, un autre dans les escaliers ou même une petite bagarre à l’école. Vous savez, les gosses de nos jours !
EN GRANDISSANT LES CHOSES CHANGENT Cela faisait environ un an que ma mère avait quitté la maison. Je devais partir avec elle mais, mon père m’en avait empêcher. Il n’avait pas laissé le choix à ma mère et me répétait sans cesse que je serais mieux avec lui. Je ne voulais pas rester mais, je n’étais pas en pouvoir de décider.
« Pourquoi maman ne revient pas ? » C’était juste avant de dormir. J’étais allongée dans mon grand lit et mon père venait de me raconter une histoire. Il avait changé, il était souriant, il n’était plus violent et tout allait à merveille dans le meilleur des mondes. A l’exception d’un vide dans mon cœur, il manquait une personne dans ma vie et au fond de moi, j’espérais encore qu’elle revienne.
« Ma princesse écoute, je ne pense pas que maman revienne. Un jour peut-être mais, pas maintenant… » C’était toujours la même chose. Il était parti parce qu’il évitait le sujet. Je lui en voulais, je lui en voudrais toute ma vie de m’avoir traitée comme une moins que rien. Certes, il était meilleur mais, rien n’assurait qu’il allait le rester.
MAIS NOUS AUSSI ! « Je sors ! » Il était minuit. J’avais appris un peu en retard qu’une fête avait lieu chez l’une de mes amies dans le centre de Liverpool. Bien sur, je ne pouvais manquer ça pour rien au monde ! Je m’étais trouvée une jolie robe chez un grand couturier dans l’après-midi, une très bonne occasion de la mettre. Je pris mon sac et fis un tour dans le bureau de mon père pour l’informer de ma sortie. Comme toujours, il travaillais encore et encore jusqu’au bout de la nuit.
« Tu rigoles là ? Il est minuit, tu restes ici un point c’est tout. » J’avais grandi, je n’étais plus une enfant. Ces derniers temps, mon caractère aussi avait changé. Cette jeune femme, souriante et attentionnée avait disparu. Elle avait laissé place à une petite bourgeoise dans toute sa splendeur. J’étais devenue une vraie garce, manipulatrice et méprisante. Pour couronner le tout, une jeune femme se mettant facilement sur la défensive apparaissait. Je passais mes journées à bosser pour devenir plus tard psychologue et mes soirs à faire la fête parce qu’après tout, il n’y avait que ça de vrai.
« Je te signale au passage que je suis majeure. J’ai vingt ans et par conséquent, je fais ce que je veux. » J’étais sur le point de partir quand mon père m’attrapa par le bras, m’empêchant de quitter les lieux.
« Temps que tu vivras sous mon toit ? Non, tu n’iras nulle-part ma petite. » TOUT QUITTER POUR UNE NOUVELLE VIE ? Suite à cette discussion, je montais dans ma chambre et préparais mes bagages. Je ne pouvais rester ici plus longtemps, je ne pouvais plus supporter mon père. Une fois mes valises préparaient, je partis en claquant une dernière fois la porte de cette grande demeure qui était en partie la mienne. D’après la dernière lettre que ma mère m’avait écrite, elle se trouvait aux USA. Je pris donc le premier avion disponible direction l’Amérique. Le lendemain, j’y étais. J’étais enfin chez moi. Je peux vous dire que ma mère eut un choc en me voyant débarquer chez elle à l’improviste mais, elle était bien entendu ravie de me revoir après tout ce temps. Je repris mes cours de psycho mais dans une nouvelle ville bien sur et me fis très rapidement de nouveaux amis. Je pouvais enfin vivre ma vie, vivre une vie qui me correspondait vraiment. Le rêve américain !
OH MY GOSH LE CAUCHEMAR ! Une semaine s’était écoulée depuis mon arrivée aux States. Je faisais les boutiques avec ma mère quand je la vis s’éloigner. Je la guettais entre les rayons du magasin quand je la vis embrasser un homme. Quoi ? Ma mère avait oublié de me parler de certains détails. Je faisais l’une de ces têtes quand elle vit me chercher. Me prenant par le bras, elle m’annonça très fièrement.
« Suit moi, j’ai quelqu’un de très important à te présenter. » Mon café à la main, je la suivais et arrivais pile en face de l’homme avec qui elle était quelques minutes plus tôt.
« Esmera, je te présente le plus parfait des hommes, monsieur Danway… Mon mari. » Je la regardais encore plus bizarrement. Alors comme ça, ma mère était mariée et elle ne m’avait rien dit. L’une des premières choses que l’on dit à sa fille quand elle emménage chez elle et bien je me suis mariée. Je comprenais mieux pourquoi il y avait plusieurs brosses à dents à la maison maintenant. Bref, je pris une gorgée de café pour mieux digérer le truc quand ma mère reprit la parole…
« Et voila son charmant fils Liam. Je suis sure que vous vous entendrez à merveille. » Je levais la tête pour voir de qui elle parlait et là, le choc. C’est limite si je ne m’étranglais pas avec le liquide chaud. Je toussais encore et encore avant de tendre la main en souriant.
« Enchantée de faire ta connaissance. » Il me la serra avec un sourire gêné et pour cause. Je connaissais très bien Liam. Le séduisant anglais avec qui j’avais fait connaissance. Ce mec avait qui j’avais passé la nuit, ma première fois de plus et qui m’avait planter le lendemain maintenant. Ce jour là, je me suis sentie vraiment mal et aujourd’hui, j’apprend que c’est en quelque sorte mon frère par alliance. Quel cauchemar.
ET SI ON S’AMUSAIT UN PEU ? « Tu vas me le payais. Je te jure que tu vas le regretter ! » Le nouveau mari de ma mère avait eu la bonne idée de tous nous inviter au restaurant pour faire connaissance. Je n’avais pas besoin de ça et, je le fis remarquer à Liam quand ma mère était partie aux toilettes et que son père était parti payer. Je n’allais surement pas le laisser s’en tirer comme ça, j'étais plus que furieuse. Je ne voulais l’avouer mais, il m’avait fait beaucoup souffert à l’époque et aujourd’hui, c’était l’heure de la vengeance. J’allais pouvoir m’amuser avec lui comme il l’avait fait avec moi. Je ne sais comment encore mais, je trouverais bien un moyen. Bonjour New York, bonjours la liberté et bonsoir les fêtes en tout genre. J’avais décidais de prendre enfin du temps pour moi, de vivre ma vie comme je le souhaitais et d’arrêtais de me laisser marcher sur les pieds par mes mecs. La nouvelle Esmera était enfin là !