- « J’ai quelques choses à te dire » murmura une jolie jeune femme blonde comme les blés à l’oreille d’une autre. « Je t’ai trompé » lâcha-t-elle après avoir hésiter quelques instant. Le visage de la jeune femme à la crinière flamboyante ne se décomposa nullement quand elle entendit l’aveu qu’on venait de lui confesser. « Je te pardonne Kaylight ! » dit-elle d’un ton anormalement neutre, elle ne semblait pas surprise par cette révélation. Quand à Kaylight, l’incompréhension totalement apparu sur son visage . « C’est tout ce que ça te fais ? » dit-elle sur un ton doux mais surpris. Elle ne lui aurait jamais dis qu’elle l’avait trompé, si elle avait pu le lui cacher, mais les circonstances en avait décidé autrement. Elle s’était attendu à ce que sa moitié la quitte sur le champs. Au lieu de ça, elle était restée, les jambes croisée avec un magazine entre les mains auquel elle faisaient remarquablement bien semblant de s’y intéresser. « Nous ne sommes pas mariée tant que tu n’as pas d’anneau à ton doigt tu es libre de faire se que veut » dit elle en levant les yeux de son magazine pour plonger ses prunelles dans ceux de sa compagne. Dépitée, la frêle jeune femme blonde s’assit sur le fauteuil avant d’enlacer son ventre comme un pirate l’aurait fais pour protéger son trésor. En remarquant son geste, la jeune femme rousse fronça un sourcil. « Tout va bien ? » s’inquiéta-elle alors en fixant avec instance le visage blanchit de Kaylight. « Non » répondit celle si haletante « Je crois que … je crois que je … je crois que je suis enceinte Katherine… » lâcha-t-elle avant de se précipiter dans les toilettes. Elle n’eut pas le temps de relever la lunette des toilettes, elle vomit tout autour. C’est le regard honteux et dans un piteux état qu’elle relava les yeux et qu’elle vit que la silhouette de Katherine encadrait la porte. « Je suis désolée » murmura-t-elle avant qu’un second flot de vomi verdâtre ne sortent de sa bouche. « Et moi qui croyait que c’était les moules de hier soir qui était mal passer » se réjouissait Katherine en venant de comprendre se qui venait de se passer.


***

« Paxe toi avec moi !! » s’éclama Katherine en souriant. « Non ! » répliqua sèchement la belle Kaylight.
« Paxe toi avec moi !! » répéta Katherine sur le même ton. « Passe moi la salade, s’il te plaît » répondit la blondinette exaspérée. « Pourquoi tu ne veux pas te paxer ? » demanda Katherine, les yeux écarquillés, en lui tendant le saladier. « Parce que ce n’est prétexte » lâcha Kaylight sur un lasse « Je ne veux pas me paxer avec toi parce que tu me demandes ça, parce que je viens d’apprendre que je suis enceinte. » continua-t-elle sur un ton de reproche. « Tu ne veux pas former une famille avec moi ? » dit Katherine en planta avec aplombs sa fourchette dans sa viande. « Nous formons déjà une famille » dit Kaylight sur un ton doux « le fait qu’on soit mariée ou non ne change rien ». « Tu es bornée, tu sais ? » dit Katherine en riant. « Espérons que le bébé ne sera pas comme moi » répliqua-t-elle en touchant son ventre qui commençait doucement à s’arrondir.


***

« Vous voulez savoir le sexe de votre bébé ? » demanda le médecin en appliquant du gel sur le ventre de la futur mère. Elle avait les yeux rivés sur la télé. Elle n’arrivait pas à croire, qu’elle portait ce petit être en elle. Elle pensait ne jamais connaître les joies de la maternité. Enfin si, elle aurait certainement adoptée mais ce n’aurait pas été pareil. Elle avait renonçait à tellement de choses pour pouvoir vivre avec Katherine, qu’elle avait du mal à croire que son rêve le plus cher allait se réaliser. « Oui » répondit-elle après quelques minutes de réflexion. « C’est une petite fille !! » s’exclama le médecin. Les larmes montèrent au yeux de la jeune femme, elle les laissa couler sur ses joues sans chercher à les retenir.
gree

***

« C’est une fille !!! » hurla-t-elle en fermant la porte de chez elle. « Je contente de l’apprendre » dit tristement Katherine en qui apparaissait à ses côtés. Elle avait les yeux tristes, humide d’avoir pleuré. « Que ce passe t’il ? » s’exclama Kaylight en débarrassant de son manteau. « Il y a quelqu’un pour toi, au salon … » Kaylight lança un regard apeuré en direction du salon avant d’y rentrer le cœur battant la chamade … « Non … pas toi ! » lâcha-elle dans un souffle. Un homme, en costume, accoudé à la cheminée, une cigarette à la main attendait sagement. En entendant Kaylight il se mit à l’observer des pieds à la tête. « Je suis désolé mais je voulais m’assurer que les rumeurs qui circulent à mon sujet sont fausses » dit-il très lentement. « Mais apparemment, elle ne le sont pas … » dit-il en fixant avec insistance son ventre. « Dégage de chez moi …. » dit calmement Kaylight. « Oh ne t’inquiète pas ! La prochaine fois que je reviendrais se sera avec mon avocat ! » dit-il hypocritement. « Pourquoi ? » demanda Kaylight en attrapant l’homme par le bras pour l’empêcher de s’en aller. « Parce que je veux élever ma fille » dit-il naturellement « C’est une fille, non ? » demanda-t-il cyniquement. «  Tu te toucheras pas un seul de ses cheveux ! » hurla Kaylight à l’idée qu’on lui enlève son bébé. « Profite bien de ton bébé, pendant qu’il est à l’intérieur de toi, parce qu’après tu ne la verras plus… » dit-il en ouvrant la porte d’entrée. « Attends toi à recevoir, la visite d’assistante sociale, bientôt ! » dit il en souriant «  Au revoir Kaylight, ce fût un réel plaisir de te revoir ! » ajouta-t-il avant de s’éclipser.


***

« Bonjour, je suis Clotilde, l’assistante sociale que M. Fitzgerald à envoyé. » se présenta la jeune fille. « Entrez, je vous en pris » dit la frêle Kaylight en ravalant un sanglot. La dénommé Clotilde, fit le tour du petit appartement en notant à chaque fois des remarques. Quand elle eût fini sa visite, elle prit place sur le canapé remplit un petit formulaire. « Bien, maintenant j’ai quelques questions à vous poser, si vous le voulez bien, cela fais partie de la procédure. » s’exclama Clotilde pendant que Kaylight s’installait sur le canapé d’en face. Elle sortit un magnétophone de sa poche et le mit en marche
« Avait vous des formations ? » demanda-t-elle d’un ton neutre
« Non, aucune. » répondit Kaylight en baissant les yeux.
« Quel est votre métier ? » la questionna Clotilde.
« Je suis serveuse la nuit, dans un bar. » renchérit Kaylight
« Pouvez vous me décrire en quelques mots votre situation financière ? »
« Eh bien, disons que le salaire de ma compagne cumulé au mien nous font survivre »
« Avez-vous de la famille qui pourrait vous venir en aide ? »
« Non »
« Bien se sera tout pour le moment » conclut Clotilde en se levant. « Toutes vos factures seront épluchés jusqu’à la naissance de votre enfant pour voir si vous avez les moyens de subvenir à tout ses besoins ».



***

« Comment veux tu l’appeler ? » demanda Katherine.
« Je ne sais pas ! » répondit d’un ton morne Kaylight qui était alitée depuis presque deux semaines.
« Il serait peut être tant d’y penser, tu ne crois pas ? » dit Katherine d’un ton doux, en s’asseyant au bord du lit.
« A quoi ça servirais ? On va me l’enlever !!! » dit la jeune blonde en fermant les yeux pour empêcher ses larmes de couler.
« Mais non, ne dit pas n’importe quoi ! » dit Katherine sur un ton rassurant
« Elle aura une bien meilleure vie avec son père » dit Kaylight faiblement « il pourra lui donner beaucoup plus de choses que nous, il en a les moyens. » continua-t-elle « tu peux lui reprocher tout les défauts que tu veux sauf celui d’être un mauvais père … » « Et je sais que je regretterais probablement toute ma vie, la décision que j’ai prise, mais je la laisse partir avec son père, c’est-ce qu’il y a de mieux pour elle. »


***

« Pousse, pousse fort » criais Katherine en serrant la main moite de Kaylight.
« AHHHHHHHHHHHHHHH »
« C’est bien, continu ! » la motivai Katherine
« ELLE NE SORTIRA JAMAIS !!! » hurla Kaylight à bout de souffle entre deux cris de douleur.
« Encore un petit effort » s’ exclama le médecin
« AHHHHHHHHHHHHHHHHH !! ». Le dernier cri de douleur de Kaylight fût suivit d’un magistral cri de nourrisson. Elle était née après 23 heures de souffrance. Le médecin posa le bébé sur le ventre de sa mère. Elle l’embrassa sur le front avant de la laisser s’en aller loin d’elle. Dans une semaine, elle aurait repris sa vie normale comme si rien n’avait changé.


***

« Félicitation M. Fitzgerald ! » s’exclama l’infirmière en lui tendant la petite fille enveloppée dans des draps soyeux. «  Voici votre petite merveille !! »dit-elle en lui déposant avec délicatesse dans ses bras. «  Il n’y a pas de nom sur l’acte de naissance » commença-t-elle, « comment devons nous l’appeler ? » demanda l’infirmière. « Juliet » dit le jeune père, son regard se posa ensuite sur le badge nominatif de l’infirmière Kaycie. «  Juliet Kaycie Jenkins » dit-il avec fierté.